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BODIES SERIES - DOMI FLIES FINAL GENERIQ

Création 2020 - 5 danseurs - 30 minutes

Une création de danse Contemporaine et Hip Hop axée sur l'évolution du corps liée au confinement où le public devient partie intégrante de l'espace scénique.

Extrait de la note d'intention

“BODIES SERIES” est un projet artistique et chorégraphique de la danseuse Domiziana Castellini, soutenue par Guy

Assou, directeur de la compagnie Flies.


Création de 30 min, modulable à 45min, pour cinq danseurs. Ce projet est né d'une simple réflexion : cela fait bientôt un an que la pandémie du Covid-19 écrase le monde, littéralement. Si la première période de confinement nous paraissait inévitable, la deuxième vague nous a dévorés encore plus, sans même que nous puissions nous en rendre compte.


Ah non pardon ! Permettez-moi d’effectuer une petite rectification !

 

En effet, la deuxième vague était belle et bien prévisible. Cependant, l’insouciance de certains et le sentiment que nous sommes invincibles et inatteignables étaient beaucoup trop forts. Je précise, qu’ici je ne condamne pas l’envie de vivre, mais seulement le manque de responsabilité et du respect de l’autre. Ce qui aurait pu éviter, en partie, cette situation désagréable. Cela dit, il y a des domaines qui sont plus touchés que d’autres pour lesquels le sort est, comment dire... Plus que dramatique. Le monde artistique en fait partie.


Je ne critiquerai pas les dispositions prises par le gouvernement qui me dépassent. En revanche, je préfère mettre mon énergie dans la recherche ce que je peux faire : quelle est ma marge de manœuvre en tant qu’artiste ?


Comme le disait Nina Simone : "le devoir d’un artiste est de refléter son époque par son art". Nous pouvons être obligés de rester confinés physiquement entre quatre murs, mais notre créativité, Elle, ne peut l’être.


L’art est le seul moyen de donner la possibilité aux autres de s’évader, d’avoir un regard sur le monde, de vivre. Alors, bien que la situation soit triste, frustrante prenons ce temps pour chérir cette contrainte temporelle et spatiale du confinement pour créer autrement et davantage.


En tant que danseuse, une des questions qui m’a interpellée le plus est le rapport au corps. De quelle façon, nous, les artistes, les danseurs, avons nous dû adapter notre créativité ? Comment notre corps a changé, évolué pendant et après le confinement ? Quel effet cette période a-t-elle eu dans notre rapport à notre corps ? Comment mettre le
corps en mouvement dans un espace restreint ?


Nous pouvons remarquer des changements dans les postures corporelles, dans le regard, dans le placement au
sein de l’espace. Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec un corps mécanique et atrophié. Un corps sans visage,
amputé de toute identité. Un corps rempli d’angoisse, privé de contact avec l’autre. Alors, comment lui donner vie à
nouveau ?

Extrait du propos artistique

 

C'est un travail qui s’est construit lors de plusieurs étapes , d'où le mot “Series”, en partant de plusieurs sources : 

texte, photographie, vidéos, voix, musique originale, danse.

Dans la première étape, les danseurs ont dû prendre en photo des parties de leurs corps dans leurs postures, leurs
gestes quotidiens, mais aussi dans leurs moments de danse pendant la période de confinement. L'objectif recherché était la mise en évidence des détails de chaque physique ainsi que le changement esthétique de leur danse dans des espaces restreints. Ensuite, puisque notre psychologie a indéniablement un impact sur notre imagination, les danseurs ont été amenés à écrire et partager leurs impressions sur la manière dont le confinement affectait leur liberté corporelle et leurs états d'âme. Ainsi, cette contrainte spatiale s'est tantôt avérée être une libération qui nous poussait à sortir de notre zone de confort, tantôt un élément de frustration.

Dans la deuxième étape, les photos mentionnées précédemment ont été utilisées comme point de départ pour la création de plusieurs phrases chorégraphiques. De plus, certaines parties des textes des danseurs ont été enregistrées et superposées sur les

compositions originales de Guy Assou.

La troisième étape a consisté en la captation vidéo d’une partie de la création chorégraphique en se focalisant sur plusieurs détails du corps. Cette vidéo est d'ailleurs transmise pendant la performance chorégraphique devenant partie intégrante de la scénographie.

Enfin, aujourd’hui des périodes des résidences sont requises pour mettre au point l'écriture chorégraphique et la création dans sa totalité.

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